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REFLEXION DU MOIS

OCTOBRE 2024

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« Soyez toujours joyeux…  

        Rendez grâce en toutes circonstances… 

               N’éteignez pas l’Esprit »   (1 Thess 5, 16,18,19)

 

Nous subissons quelquefois les affres de la vie, des choses épouvantables et injustes qui nous affligent : des maladies parfois incurables, des relations familiales conflictuelles, un accident, de graves soucis financiers, la mort d’un être cher, bref des épreuves de toutes sortes. Face à celles-ci, nous sommes souvent très absorbés par l’aspect négatif des situations, au point d’être enclins à ne concentrer toute notre énergie, notre force, que sur cela. C’est humain et c’est logiquement assez compréhensible. Bien évidemment, ce sont des situations qui sont de nature à décourager certains d’entre nous, à inciter à tout abandonner et même à en amener d’autres jusqu’à perdre la foi. Serait-ce de l’ordre de l’imaginaire, de l’illusion ou de l’utopie de croire, comme Saint Paul, qu’il y a moyen de rester positif, toujours joyeux en toutes circonstances, même dans les situations qui nous font souffrir ou qui provoquent de l’angoisse ?

 

L’énergie intérieure est quelque chose d’inouï. Malgré l’impermanence des êtres et des choses, cette énergie est capable de produire une certaine joie qui perdure malgré les aléas de la vie. C’est une énergie qui n’est pas innée mais qu’il faut plutôt cultiver ou acquérir. C’est elle, et rien qu’elle, qui nous permet d’affronter les difficultés de la vie avec sérénité, confiance et même joie. Elle est par nature plus grande et plus forte que ce qui semble vouloir nous engloutir, « nos montagnes russes ». Et c’est effectivement ce qui nous permet d’apprendre et de savoir comment cela est de se réjouir de l’instant présent, de ce qui est, de ce qui a lieu, même si la saveur est d’emblée désagréable. Elle seule est capable de transformer notre façon d’être et notre manière de réagir ; elle modifie notre perception de la vie.

 

Déplorer ce que nous n’avons pas ou ce qui nous manque, tout en oubliant ou en laissant de côté ce que nous avons ou ce qui nous reste, ou peut-être même ce que nous tenons pour acquis, peut être considéré comme injuste, comme un manque de reconnaissance ou une certaine forme d’ingratitude. Nous devons être bien conscients que la plupart de nos souffrances sont exacerbées, parfois par la nostalgie ou le regret d’un passé qui ne fut pas ou qui n’est plus, et d’autres fois, par l’angoisse d’un avenir qui n’est pas encore et peut-être même qui ne sera jamais. Et pourtant, le bonheur, le vrai bonheur se trouverait dans le présent, notre capacité de savoir apprécier ce que l’on est, ce que l’on a, à l’instant présent.

 

En ce début d’année pastorale, je nous exhorte tous, fidèles amis de Jésus, à savoir reconnaitre tout ce qui est positif en nous, en l’autre et en Dieu. Seule cette reconnaissance peut nous permettre d’avoir la joie de l’Espérance, de tenir bon dans les épreuves et d’être assidus à la prière. Ainsi, nous ne ralentirons jamais notre élan, mais resterons dans la ferveur de l’Esprit, nous resterons toujours unis les uns aux autres, par l’affection fraternelle et dans la joie du service. Et cette reconnaissance a un nom : Gratitude ou Action de grâce, et c’est le thème de cette année pastorale 2024-2025.

 

Bonne et joyeuse année pastorale !

 

P. Jean-Djosir Djopkang (responsable de l’UP « Les Cerisiers »).

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